Le français « stable » dans l’espace public? Une étude qui fait sourciller

18 avril 2024

Le 4 avril dernier, l’Office québécois de la langue française (OQLF) diffusait l’étude Langue de l’espace public au Québec en 2022, réalisée par une firme privée. A contrario de toutes les grandes tendances observées, qui indiquent un déclin du poids démographique du français en ce pays, les auteurs (anonymes) allèguent que l’usage du français dans l’espace public québécois aurait été « stable » entre 2007 et 2022, voire que la situation se serait améliorée sous plusieurs aspects. Il n’en fallait pas plus pour que certains commentateurs, notoirement hostiles à notre combat, s’excitent le poil des jambes. Brandissant cette nouvelle étude à la manière d’une pièce à conviction, ils y ont vu la Preuve hors de tout doute que nous, les défenseurs du français, ne serions qu’une bande d’alarmistes et de populistes aux sombres desseins.

Hélas pour eux, l’étude en question a vite été taillée en pièces par la plupart des experts, journalistes et intervenants s’y étant penchés sérieusement. Entre autres choses, ceux-ci ont vertement critiqué la méthodologie utilisée.

Nous vous invitons à prendre connaissance de quelques-unes de ces réactions éclairantes :

Publication Facebook du chercheur Guillaume Marois (5 avril 2024);

Article de blogue de Frédéric Lacroix (7 avril 2024), publié dans le Journal de Montréal (12 avril);

[AUDIO] Entretien de notre président, Me Maxime Laporte, avec Nic Payne, animateur de l’émission Sociétés à Radio VM (8 avril 2024);

Chronique de Jean-François Lisée dans Le Devoir.

Le 12 avril, l’OQLF publiait une mise au point, laquelle ne répond pas de manière vraiment satisfaisante aux critiques. Connaissant le grand professionnalisme des artisans de l’Office, nous ne doutons pas que les prochaines études seront à la hauteur de sa réputation.

 

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