MOT DU PRÉSIDENT
Chers compatriotes,
Chaque année, les célébrations de notre Fête nationale donnent lieu à une formidable communion des cœurs, en chansons et en danses. Ce jour joyeux est là pour nous rappeler qu’ensemble, nous formons un peuple, une nation. Que l’avenir nous appartient.
Comme tant et tant de nos déclameurs de discours patriotiques au soir de la Saint-Jean, je pourrais disserter longtemps sur le sens de ce que nous sommes, de ce que nous fûmes et de ce que nous devrions être. De même que je pourrais me rejouer, encore et encore, le récit épatant de cette aventure de quatre siècles qui est la nôtre, en y saupoudrant une bonne dose de lyrisme. Je l’ai fait si souvent, non sans fierté.
Mais, pour tout vous dire, cette surabondance de mots, cette surenchère poétique, quoique inspirante, finit parfois par me soûler – pis encore lorsqu’elle verse dans la bien-pensance et le signalement de Vertus. J’y vois un symptôme de nos manies velléitaires, de notre propension à vouloir noyer le poisson, en taisant la question pourtant brûlante de notre devenir national. En cela, j’y vois aussi le signe d’un rapport fuyant au réel, d’une peur de la franchise, d’une allergie au dire vrai, à la « parrêsia », diraient certains philosophes… Comme si, par souci de ne pas trop déranger, de ne pas « diviser », et surtout de ne pas jouer les « trouble-Fête », il était de mise d’enterrer nos espérances sous mille et une palabres plus ou moins parlantes.
Or, vu l’ampleur de nos défis actuels, il m’apparaît clairement que le seul véritable patriotisme, la seule poésie qui vaille réside dans la traduction en acte d’un mot trop souvent éludé les 23 et 24 juin…
Ce beau mot, ce maître-mot, c’est : indépendance.
Sur ce, bonne Fête nationale et merci d’embrasser pour moi tous les vôtres.
Et que la fête commence!
Vive le Québec français!
Vive le Québec libre!
Maxime Laporte
Président du Mouvement Québec français
80e Président général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal