Les seuls motifs valables pour qu’un employeur exige la connaissance d’une autre langue devraient être liés aux relations à l’extérieur du Québec.
MQF – 02 septembre 2018
À l’occasion de la fête du Travail, le Mouvement Québec français (MQF) tient à rappeler que le français a encore de la difficulté à s’imposer dans les milieux de travail dans la région de Montréal. En 2016, plus ou moins 20% des travailleurs qui résident à Montréal utilisent plus souvent l’anglais que le français au travail [1].
Il y a deux raisons mises de l’avant pour expliquer ce qui justifierait l’utilisation de la langue anglaise dans les milieux de travail : la mondialisation et les ratés en francisation des immigrants au Québec.
Si les ratés ─ déjà maintes fois documentés ─ en francisation des immigrants semblent être une véritable raison, celle de la mondialisation ne colle pas à la réalité.
Même si de nombreuses entreprises étrangères s’établissant au Québec obligent leurs employés à transiger en anglais à l’intérieur même du Québec, rien mais absolument rien ne justifie l’utilisation de l’anglais entre Québécois de langues maternelles diverses dans les entreprises du Québec. C’est contraire à la Charte de la langue française qui affirme que tout travailleur a le droit de travailler en français au Québec.