Texte paru dans Le Devoir, le 1er décembre 2008
Par Mario Beaulieu, porte-parole du Mouvement Montréal français
et président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal
La situation du français à Montréal exige que le gouvernement du Québec agisse rapidement afin de contrer l’anglicisation des institutions publiques et de faire respecter le droit de travailler en français. Les partis politiques doivent prendre des engagements clairs à cet égard dans le cadre de la présente élection.
Avant tout, il faut se rappeler que la Charte de la langue française a subi plus de 200 modifications qui l’ont affaiblie dans la plupart de ses champs d’application, ce qui favorise le retour au bilinguisme institutionnel et réduit le pouvoir d’attraction du français. La Loi 101 n’a pas été conçue contre le multilinguisme individuel, mais contre le bilinguisme institutionnel. Elle visait à faire du français non pas l’une des langues officielles, mais plutôt la seule langue officielle du Québec, et non pas la langue des seuls francophones, mais celle de tous les Québécois.
Il faut donc non seulement recommencer à appliquer rigoureusement la Charte de la langue française, mais aussi la renforcer dans tous ses champs d’application.
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