Décidément, les programmes universitaires en anglais sont à la mode dans les universités et Cégeps Québécois. L’UQAM et l’université de Montréal ont sérieusement considéré offrir des programmes en anglais avant de reculer devant le tollé suscité. Le Cégep Edouard-Montpetit a récemment annoncé son intention d’offrir son programme d’entretien d’aéronefs en anglais. L’université du Québec en Outaouais a cependant renoncé aux programmes en anglais après avoir réalisé que les bénéfices escomptés ($$$) n’étaient pas au rendez-vous.
C’est maintenant au tour de l’université Laval de plonger tête première dans ce marécage. Dans un document passé inaperçu publié en septembre 2006, « Les études à l’université Laval : constats et perspectives », la Commission des études recommande d’offrir des cours et des programmes en anglais afin de lever les obstacles « au développement de l’offre de formation » et de « favoriser la venue d’étudiants étrangers ».
Et c’est parti pour un autre tour!
Considérons une seule des incohérences de cette proposition : La Commission souhaite également « l’intégration » de ces étudiants étrangers dans la région de Québec afin de contrer la dénatalité appréhendée. Mais comment diantre ces gens s’intègreront-ils s’ils n’apprennent pas le français? La Commission recommande-t-elle également l’imposition de l’anglais comme langue de travail dans les entreprises de la région de Québec?
Il est certainement lassant de voir que la langue française semble être de plus en plus considérée comme un obstacle au développement et à l’internationalisation des universités. Il y un manque ahurissant d’imagination à ces propositions répétitives de passer à l’anglais, comme si le seul usage de l’anglais permettait de triompher de la médiocrité.