Contrer l’anglicisation à coups d’info-pubs? Un gouvernement assis qui nous veut debout…

17 septembre 2024

Dernièrement dans les médias, notre président Maxime Laporte a exprimé tout haut l’exaspération d’un grand nombre de Québécois devant la nouvelle campagne d’info-pubs annoncée en grande pompe par le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge.

Cliquez ici pour écouter l’entretien de Me Laporte avec Richard Martineau (Qub), dont nous tirons ici quelques citations ou paraphrases :

On pellette dans la cour du simple citoyen des problèmes qu’un gouvernement responsable devrait pallier en amont. Qu’on me comprenne bien, je pense bien entendu qu’on a tous une responsabilité vis-à-vis de l’avenir de notre langue nationale. Cela dit, nos élites et nos dirigeants ont une responsabilité accrue, étant donné les pouvoirs accrus qu’ils possèdent par rapport au simple citoyen. Or, qu’en font-ils de ces pouvoirs, au juste?

[…]

C’est bien beau, les info-pubs, mais qu’en est-il de l’application de la loi 101 au cégep, que réclame une majorité de Québécois? Qu’en est-il de l’application de la loi 101 à la formation professionnelle? Quelle est donc la stratégie de nos dirigeants pour mettre fin au déséquilibre structurel et financier dont souffrent nos universités de langue française au profit de l’anglosphère? À quand la reprise de contrôle de nos politiques en matière d’immigration et de citoyenneté, comme promis en campagne électorale?

[…]

« Ça » résume bien la posture velléitaire de nos dirigeants sur l’enjeu du français, et le genre d’avenir qu’ils nous réservent par leur manque de courage et de vision. Nous qui, collectivement, devrions aspirer à la normalité linguistique, nous voilà apparemment condamnés pour le reste de l’éternité à quémander le respect élémentaire auquel nous avons pourtant droit… Ainsi, faudra-t-il  s’obstiner sans cesse, en tous lieux et en tout temps, rien que pour exercer nos droits linguistiques fondamentaux? C’est ça, l’avenir qu’on nous réserve? Si tel est le message du gouvernement, hé bien cela relève en tous points d’une logique de minoritaires, et non d’une vision nationale des choses.

[…]

Le MQF en a soupé de ce genre de mesures compensatoires qui, au fond, participent d’une politique d’évitement et de diversion. Vous savez, pendant qu’on mène des campagnes de sensibilisation et de promotion du français, hé bien l’anglais fait sa loi dans la métropole.

– Maxime Laporte

 

Et voici quelques extraits d’un article du Journal de Montréal, signé Patrick Bellerose :

La vaste campagne publicitaire du gouvernement Legault pour la défense de la langue française, au coût de 2,5 millions$, rate la cible, selon un groupe de militants. Les citoyens sont laissés à eux-mêmes face au déclin de la langue officielle, déplore le Mouvement Québec français.

«Après avoir renoncé aux mesures les plus structurantes pour contrer l’anglicisation de notre société, ce gouvernement vient nous dire, à nous les citoyens: “Débrouillez-vous”», affirme le président du Mouvement Québec français (MQF), Maxime Laporte.

Avec son «infopub», le gouvernement de la CAQ atteint le «summum de la déresponsabilisation politique», dénonce-t-il.

Québec a annoncé, lundi, le lancement d’une importante campagne publicitaire, d’une durée de 10 semaines, afin d’inciter les Québécois à exiger le français dans tous les aspects de la vie en société. […]

Mais les groupes de défense de la langue française reprochent au gouvernement Legault de ne pas avoir posé, depuis son arrivée au pouvoir, des gestes plus coercitifs, comme l’imposition de la loi 101 au cégep.

Maxime Laporte aimerait également voir Québec rééquilibrer le financement entre les réseaux universitaires anglophone et francophone, en plus de contrôler l’ensemble de l’immigration comme le réclame François Legault.

 

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